Notes prise dans des documents
Née Flavia Julia Héléna dans une famille de petite condition. On ne sait pas grand chose sur son origine car les gens humbles,
surtout à l’époque, n’ont pas de récit historique
Il est possible qu’elle naquit à Deprane ( station thermale de l’actuelle Turquie d’Asie mineure ), vers 248.
Ces parents, païens, étaient de condition modeste. La jeune Héléna devint servante d’auberge.
Un tribun, originaire d’Illyrie , nommé Constance Chlore, fut séduit par les qualités de la jeune fille et il l’épousa.
Ce tribun, officier romain, ne pouvait offrir à Héléna que le statut d’épouse concubine, en conséquence des dures lois pour les
personnes de rang populaire.
Héléna accompagna son mari dans toutes les étapes de sa carrière militaire, en Germanie, en Angleterre, etc.
De leur union naquit, en 280, à Naïssus, (actuellement Nish en Serbie ), le jeune Caïus Flavius Valérius Aurélius Constantinus.
En, 293, Constance Chlore devint César de la Gaule, de la Grande Bretagne et de l’Espagne.
Il est obligé alors par la loi romaine et par la politique en usage de répudier Héléna et d’épouser la princesse Théodora, belle-fille de
l’Empereur Maximilien-Hercule.
Quant à Constantin il est soustrait à sa mère et élevé à la cour de Nicomédie, mi-page, mi-otage, sous les yeux de l’empereur
Dioclétien, puis de son successeur le cruel Galère.
Il rejoint cependant son père en Grande Bretagne et l’aide dans ses campagnes militaires.
A la mort de celui-ci en 306, il est porté au pouvoir par ses troupes.
En 312, son rival, Maxence, s’étant proclamé empereur de Rome, Constantin fonce sur la capitale. Le 28 octobre, il remporte la
victoire au pont Milvius et l’attribue à une vision qu’il aurait eue auparavant : une croix dans le ciel, et les mots signifiant : « Par ce
signe, la victoire », apparition accompagnée des consonnes grecques « X » et « P » premières lettres du nom XPISTOS (Christ).
Sans être officiellement chrétien ( il ne sera baptisé qu’a la fin de sa vie ), Constantin favorise l’essor de la foi chrétienne en
promulguant l’édit de Milan qui termine les persécutions et autorise toutes les religions en février-mars 313.
Héléna, qui, jusqu’alors, ne connaissait pas le Dieu de Jésu, s Christ se tourne également vers la foi chrétienne. Elle a environ 65
ans.
En 317, Constantin nomme sa mère « Augusta », (Impératrice mère). Il la comble d’égard et de biens pour compenser ce qu’elle du
subir pour la raison d’Etat.
Elle construit alors des basiliques pour le culte et aide les pauvres.
La de Constantin vie est tumultueuse, comme celle des dirigeants romains de l’époque.
Lutte fratricide, intrigues, voir élimination physique des opposants sera le lot du souverain.et autorise toutes
Héléna décide de partir en pèlerinage vers les lieux saints en 328.
Constantin, alors empreint de mœurs de païennes du pouvoir, venait de faire exécuter sa femme et l’un de ses fils.
La vieille impératrice voulut-elle implorer le pardon de Dieu pour lui ? Toujours est-il qu’elle entreprit ce long voyage.
Arrivée à Jérusalem, elle fait détruire le temple de Vénus qu’Hadrien avait fait bâtir sur le Calvaire. En creusant, on découvre
plusieurs croix. Macaire, évêque de Jérusalem, demande un signe pour savoir qu’elle est la croix du Christ. Une femme mourante est
amenée et déposée sur chaque croix. Sur l’une d’elles, elle est guérie. Cette Croix est aussitôt déclarée croix du Sauveur.
Les actions d’Hélèna la conduiront au personnage connu de l’histoire : Sainte Hélène.
Hélène partage cette croix en trois (pour Rome, pour Constantinople, pour Jérusalem ). Puis elle poursuit son pèlerinage et pose les
premières pierres des basiliques voulues par Constantin : l’église du Calvaire et du Saint Sépulcre, l’église de l’Ascension au mont
des oliviers, l’église de la grotte de Bethléem.
Puis Hélène rentre à Constantinople où elle meurt, près de son fils, deux ans après en 328.
Son corps est ramené à Rome et autorise toutes dans son palais transformé, un peu plus tard en basilique.
( l’église Sainte Croix de Jérusalem )
Au débuit du siecle, un moine, Theutgise, déroba une partie du corps qu’il apporta à
l’abbaye bénédictine d’Hautviller, où il fut placé dans une châsse derrière le maître
autel.
A la prière d’Hinomar, archevêque de Reims, le pape voulut bien régulariser le
transfert.
Riche de plusieurs reliques, l’abbaye honorera durant des siècles, Sainte Hélène.
C’était principalement au jour anniversaire de sa mort, le 18 août, ainsi d’ailleurs
qu’aux fêtes de la Sainte Croix, qu’était célébré un office solennel suivi d’une
procession, où dans dans une grande ferveur, de nombreux pélerins venus de toute
la région, imploraient l’intercession de Sainte Hélène pour obtenir la guérison de
leurs infirmités corporelles ou de leurs maladies spirituelles.
A la révolution, le dernier procureur de l’abbaye, Dom Jean-Baptiste Grossard,
sauva les reliques de Sainte Hélène, qui furent, en 1820, déposées dans l’église
Saint Leu de Paris.
Châsse de Sainte Hélène en l’église Saint Leu à Paris